Archiv Ladislava Hejdánka | Kartotéka

Jean Brun (1961)

Les mathématiques traitent des êtres immuables mais non séparés (les figures des êtres immuables par leur essence, mais ils ne sont pas séparés car il n´y a pas de figures séparés de ce dont il y a figure, ni de nombres séparés des choses nombrées; cf. Phys. II 2 193 b 22 sq.); la physique traite des êtres qui on en eux-mêmes un principe de mouvement et qui sont par conséquent des êtres mobiles et séparés les uns des autres; quant à la métaphysique, elle s´occupe de l´Etre immobile et séparé (cf. Méta. E 1 1026 a 13; K 7 1064 a 28).
(6514, Aristote et le Lycée, P.U.F., Paris 1961, p. 51.)

Lucius Annaeus Seneca (-5 - +65)

Epistula LXXVIII.
Toto contra ille pugnet animo; vincetur, si cesserit, vincet, si se contra dolorem suum intenderit. Nunc hoc plerique faciunt, adtrahunt in se ruinam, cui obstandum est. Istud quod premit, quod inpendet, quod urget, si subducere te coeperis, sequetur et gravius incumbet; si contra steteris et obniti volueris, repelletur. …
[Let such a man fight against them with all his might: if he once gives way, he will be vanquished; but if he strives against his sufferings, he will conquer. As it is, however, what most men do is to drag down upon their own heads a falling ruin which they ought to try to support. If you begin to withdraw your support from that which thrusts toward you and totters and is ready to plunge, it will follow you and lean more heavily upon you; but if you hold your ground and make up your mind to push against it, it will be forced back. …]
(…., Ad Lucilium Epistulae morales, London 1970, p. 190 / 191.)

Maurice Merleau-Ponty (1953)

La tradition est oubli des origines, disait le dernier Husserl. Justement si nous lui devons beaucoup, nous sommes hors d´état de voir au juste ce qui est à lui. A l´égard d´un philosophe dont l´entreprise a éveillé tant d´échos, et apparemment si loin du point où il se tenait lui-même, toute commémoration est aussi trahison, soit que nous lui fassions l´hommage très superflu de nos pensées, comme pour leur trouver un garant auquel elles n´ont pas droit, – soit qu´au contraire, avec un respect qui n´est pas sans distance, nous le réduisions trop strictement à ce qu´il a lui-même voulu et dit ... Mais ces difficultés, qui sont celles de la communication entre les „ego“, Husserl justement les connaissait bien, et il ne nous laisse pas sans ressource en face d´elles. Je m´emprunte à autrui, je le fait de mes propres pensées: ce n´est pas là un échec de la perception d´autrui, c´est /242/ la perception d´autrui.
(Le philosophe et son ombre, in: 4149, Éloge de la philosophie, Gallimard, Paris
1960, p. 241-2.)

René Descartes (před 1650)

Omnem igitur collocabit industriam in distinguendis & examinandis illis tribus cognoscendi modis, vidensque veritatem proprie vel falsitatem non nisi in solo intellectu esse posse, sed tantummodo ab aliis doubus suam saepe originem ducere, ……
(pag. 66)
Zaměří tedy veškeré úsilí na rozlišení a prozkoumání těch tří způsobů poznání, a když uvidí, že pravda či nepravda může ve vlastní smyslu být pouze v samotném intelektu, zatím co v oněch dalších dvou má často jen svůj původ, …
(str. 67)
(7192, Regulae ad directionem ingenii – Pravidla pro vedení rozumu, Praha 2000, str. 66 a 67.)

Tomáš Akvinský (1224/5-1284)

Articulus quartus
Quarto quaeritur utrum sit tantum una veritas qua omnia sunt vera. Et videtur quod sic: Anselmus enim dicit in libro De veritate31 quod sicut tempus se habet ad temporalia ita veritas ad res veras; sed tempus ita se habet ad omnia temporalia quod est unum tempus tantum; ergo ita se habebit veritas ad omnia vera quod erit tantum una veritas.
(5845, Von der Wahrheit – De veritate, Quaest.I; F.Meiner, Hamburg 1986, S. 24.)