Archiv Ladislava Hejdánka | Kartotéka

Maurice Merleau-Ponty (1953)

La tradition est oubli des origines, disait le dernier Husserl. Justement si nous lui devons beaucoup, nous sommes hors d´état de voir au juste ce qui est à lui. A l´égard d´un philosophe dont l´entreprise a éveillé tant d´échos, et apparemment si loin du point où il se tenait lui-même, toute commémoration est aussi trahison, soit que nous lui fassions l´hommage très superflu de nos pensées, comme pour leur trouver un garant auquel elles n´ont pas droit, – soit qu´au contraire, avec un respect qui n´est pas sans distance, nous le réduisions trop strictement à ce qu´il a lui-même voulu et dit … Mais ces difficultés, qui sont celles de la communication entre les „ego“, Husserl justement les connaissait bien, et il ne nous laisse pas sans ressource en face d´elles. Je m´emprunte à autrui, je le fait de mes propres pensées: ce n´est pas là un échec de la perception d´autrui, c´est /242/ la perception d´autrui.
(Le philosophe et son ombre, in: 4149, Éloge de la philosophie, Gallimard, Paris 1960, p. 241-2.)

(1944)

Es ist ein verbreitetes Empfinden, daß sich die exakte Naturwissenschaft der Gegenwart in einer Krise befinde. Worin besteht diese Krise? Sie ist nicht durch Zweifel an der naturwissenschaftlichen Methode, sondern durch ihre konsequente Anwendung entstanden. Sie hat auch den Umfang der naturwissenschaftlichen Kenntnisse nicht eingeschränkt, sondern erweitert und hat die innere /143/ Einheit der gesamten Naturwissenschaft in ungeahntem Maße gefördert. Als den begrifflichen Gehalt der Krise kann man vielleicht die Kritik des Schlusses vom Endlichen aufs Unendliche bezeichnen. (Die Unendlichkeit der Welt, in: 2612, Zum Weltbild der Physik, Stuttgart 81960, S. 142-3.)