Archiv Ladislava Hejdánka | Kartotéka

Jean Brun (1961)

Les mathématiques traitent des êtres immuables mais non séparés (les figures des êtres immuables par leur essence, mais ils ne sont pas séparés car il n´y a pas de figures séparés de ce dont il y a figure, ni de nombres séparés des choses nombrées; cf. Phys. II 2 193 b 22 sq.); la physique traite des êtres qui on en eux-mêmes un principe de mouvement et qui sont par conséquent des êtres mobiles et séparés les uns des autres; quant à la métaphysique, elle s´occupe de l´Etre immobile et séparé (cf. Méta. E 1 1026 a 13; K 7 1064 a 28).
(6514, Aristote et le Lycée, P.U.F., Paris 1961, p. 51.)

Marcus Tullius Cicero (-149)

A. I fit is as you say, have we not mason to fear that you are tricking out philosophy in borrowed plumes? What stronger proof of its uselessness can there bet than to find instances of completely trained philosophers who lead disgraceful lives?
M. That is really no proof, for not all cultivated fields are productive, and the datum of Accius is false:
Though placed in poorer soil good seed can yet
Of its own nature bear a shining crop,
and in the same way not all educated minds bear fruit. Moreover, to continue the same comparison, just as a field, however good the grand, cannot be productive without cultivation, so the soul cannot be productive without teaching. So true it is that the one without the other is ineffective. Now the cultivation of the soul is philosophy; this pulls out vices by the roots and makes souls fit for the reception of seed, and commits to the soul and, as we may say, sows in it seed of a kind to bear the richest fruit /161/ when fully grown. Let us go on then as we have begun; tell me if you will, what subject you wish to have discussed.
(4566, Tusculan Disputations, Cicer. Opera vol. XVIII, Loeb 141, transl. J. E. King, Cambridge (Ma) – London 1971, p. 159, 161 – II, V, 13.)

Hynek Vignon (2001)

Qui est-ce?
C'est une capitale
Avec une Tour Eiffel
Et un pont
C'est une grande capitale
Dans le pays Tchèque
Avec de belles forêts

Marcus Tullius Cicero (-149)

A. Nonne verendum est igitur, si es ita, ut dicis, ne philosophiam falsa gloria exornes? Quod est enim malus argumentum nihil eam prodesse Guam quosdam perfectos philosophos turpiter vivere?
M. Nullum vero id quidem argumentum nihil est: nam ut agri non omnes frugiferi sunt, qui coluntur, falsumque blud Accii:
Probae etsi in segetem sunt deteriorem datae
Fruges, tamen ipsae suapte natura enitent,
Sic animi non omnes culti fructum ferunt. Atque, ut in eodem simili verser, ut ager quamvis fertilis sine kultura fructuosus esse non potest, sic sine doctrina animus. Ita est utraque res sine altera debilis. Cultura autem animi philosophia est: haec extrakt vitia radicitus et praeparat animos ad satus accipiendos eaque mandat iis et, ut ita dicam, serit, /160/ quae adulta fructus uberrimos ferant. Agamus igitur, ut coepimus. Dic, si vis, de quo disputari velis.
(4566, Tusculan Disputations, Cicer. Opera vol. XVIII, Loeb 141, Cambridge (Ma) – London 1971, p. 158, 160 – II, V, 13.)

Maurice Merleau-Ponty (1953)

La tradition est oubli des origines, disait le dernier Husserl. Justement si nous lui devons beaucoup, nous sommes hors d´état de voir au juste ce qui est à lui. A l´égard d´un philosophe dont l´entreprise a éveillé tant d´échos, et apparemment si loin du point où il se tenait lui-même, toute commémoration est aussi trahison, soit que nous lui fassions l´hommage très superflu de nos pensées, comme pour leur trouver un garant auquel elles n´ont pas droit, – soit qu´au contraire, avec un respect qui n´est pas sans distance, nous le réduisions trop strictement à ce qu´il a lui-même voulu et dit … Mais ces difficultés, qui sont celles de la communication entre les „ego“, Husserl justement les connaissait bien, et il ne nous laisse pas sans ressource en face d´elles. Je m´emprunte à autrui, je le fait de mes propres pensées: ce n´est pas là un échec de la perception d´autrui, c´est /242/ la perception d´autrui.
(Le philosophe et son ombre, in: 4149, Éloge de la philosophie, Gallimard, Paris 1960, p. 241-2.)